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 Nicolas Appert

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Basile2
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Basile2


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Date d'inscription : 17/11/2019
Localisation : Le futur Grand Paris.

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MessageSujet: Nicolas Appert   Nicolas Appert Icon_minitime1Dim 5 Jan - 16:14

Nicolas Appert


Remarque perso.

Je ne vais pas parler de la Grande Histoire de France, mais de la petite histoire, celle d'un homme qui n'a pas déposé de brevet sur son invention pour éviter la spoliation de sa découverte, pour le bien de l'humanité en estimant que les populations qui en avaient besoins ne pouvaient pas se payer une licence pour exploiter le brevet.


Avec Louise Michel et Charles Cros il faisait parti des grands humanistes du 19 ème siècle
.




Nicolas Appert(appelé par erreur François, Nicolas-François, Charles ou Charles-Nicolas).


Nicolas Appert Nicola10



Né le 17 novembre 1749 à Châlon-sur-Marne.
Mort le 1er juin 1841 à Massy.

Confiseur et Inventeur






Il est le premier à mettre au point une méthode de conservation des aliments en les soumettant à la chaleur dans des contenants hermétiques et stériles (bouteilles en verre puis boîtes métalliques en fer-blanc).

Il crée en France la première usine de conserve au monde.


Neuvième enfant d’un couple d’aubergistes de Châlons-sur-Marne (aujourd'hui Châlon-en-Champagne), Nicolas Appert se familiarise dès sa jeunesse avec les métiers de cuisinier et de confiseur, et avec les modes de conservation des denrées alimentaires.


En 1772, il entre au service de bouche du duc Palatin Christian IV de Deux-ponts au château deux-ponts en Allemagne, puis, à la mort de ce dernier en 1775, il reste comme officier de bouche au service de la comtesse de Forbach Marianne Camasse, veuve de Christian IV, dans son château de Forbach (Département de la Moselle) jusqu'en 1784, date à laquelle il quitte Forbach et s’installe à Paris. Il y ouvre, au 47 rue des Lombards, une boutique de confiseur à l'enseigne de «  la Renommée ».


Il épouse en 1785 Élisabeth Benoist; ils auront cinq enfants, un garçon et quatre filles.


Dans cette boutique de détaillant, après quelques années, Appert devient grossiste, emploie six employés, et a des correspondants à Rouen et à Marseille.

Après s’être engagé dans l’action révolutionnaire dès 1789, et jusqu’en 1794, il devient président de la Section des Lombards et passe alors trois mois en prison. Il ne sera jamais jugé, sans doute grâce à l'intervention de deux amis, Louis-Joseph Charlier et Pierre-Louis Prieur de la Marne, qui avaient soudoyé un greffier.

Libéré après Thermidor, il oriente ses travaux sur les solutions à apporter aux faiblesses des moyens de conservation de l’époque.



Prenant en compte plusieurs critères (modification du goût, coût important et piètres qualités nutritives des produits salés, séchés, fumés et confits), il met au point le procédé qui rend possible la mise en conserve(appelée Appertisation) des aliments en1795, soit soixante ans avant Louis Pasteur et la pasteurisation.

Installé à Ivry-sur-Seine, Nicolas Appert améliore sa découverte. La Verrerie de la Gare, créée en 1792 par Jean André Saget, lui fournira des bouteilles à large col pour ses essais de conserves pour la marine. Après maintes pressions auprès des amiraux, il parvient enfin à devenir fournisseur de la Marine Française.


En 1802, il crée à Massy la première fabrique de conserves au monde, où il emploie une dizaine, puis une cinquantaine d’ouvrières.
En 1806 il présente pour la première fois ses conserves lors de l'exposition des produits de l'industrie française mais le jury ne cite pas la découverte.


À la même époque, la marine teste ses conserves : ce ne sont que des éloges, il décide alors d'en informer le gouvernement et de solliciter un prix. Le 15 mai 1809, il adresse au ministre de l'Intérieur, Montalivet, un courrier l'informant de sa découverte. Dans sa réponse du 11 août, le ministre lui laisse le choix :
soit prendre un brevet, soit offrir sa découverte à tous et recevoir un prix du gouvernement, à charge pour Appert de publier à ses frais le fruit de ses découvertes.

Nicolas Appert opte pour la seconde solution, préférant faire profiter l'humanité de sa découverte plutôt que de s'enrichir.

Une commission est alors nommée. Le 30 janvier 1810, le ministre notifie à Nicolas Appert l'avis favorable de la commission et lui accorde un prix de 12 000 francs.

En juin, Nicolas Appert publie à 6 000 exemplaires L'Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales.
Il doit en remettre 200 exemplaires au Gouvernement impérial ; dès juillet, toutes les préfectures en reçoivent, et diffusent l'information.

Trois éditions suivront en 1811, 1813 et 1831.

Dès ce moment, sa méthode de conservation se voit copiée par les Britanniques. Ces derniers ne lui versent aucune compensation financière, et se contentent de l’honorer du titre symbolique de « bienfaiteur de l’humanité ».
Utilisant la technique Appert, reprise dans un brevet déposé par Peter Durand, les Britanniques Bryan Donkint John Hall utilisent des boîtes en fer-blanc qui ont l’inconvénient de ne s’ouvrir que très difficilement (la boîte sertie et l'ouvre-boite n’arriveront que beaucoup plus tard).


Le déclin de la marine impériale de Napoléon, après la défaite de Trafalgar et le blocus continental, réduisent drastiquement la demande de conserves pour les voyages au long cours et pour les guerres. La concurrence des Britanniques, favorisés par un accès à un fer-blanc de meilleure qualité et moins coûteux, finit par ruiner Appert.


En 1840, il cède son affaire à Auguste Prieur, qui poursuivra l'exploitation sous l'enseigne « Prieur-Appert ». Ce dernier révisera, sous le nom de Prieur-Appert, et conjointement avec Gannal, la cinquième édition en 1842 de L'Art de conserver.

Prieur-Appert cède à son tour, en 1845, l'affaire à Maurice Chevallier et un procès opposera les deux hommes sur le droit d'utiliser le nom d'Appert.



Âgé de quatre-vingt-onze ans, veuf, sans argent pour s’offrir une sépulture, Appert meurt le 1er juin 1841 à Massy, où son corps est déposé dans la fosse commune.


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Noel2
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Noel2


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MessageSujet: Re: Nicolas Appert   Nicolas Appert Icon_minitime1Dim 5 Jan - 20:42

On en apprends tous les jours. Merci Basile. merci
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